POINTS SURVOLES |
Mise à jour septembre 2002 II Méthode de calcul de la trace |
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Ce chapitre est consacré à l'étude de la trace au sol d'un satellite et de son mode de calcul.
On pressent bien que le calcul de la latitude ne devrait pas poser de problème, parce que la rotation terrestre n'intervient pas. Par contre pour la longitude, il n'en sera pas de même.
La connaissance de la trace au sol et de l'instant de survol est indispensable dans l'exploitation des données satellitaires par exemple en:
Une mission satellite est parfaitement définie par ses paramètres orbitaux, ce qui équivaut naturellement à la donnée des paramètres d'injection ( voir
PARAMETRES D'INJECTION ou PARAMETRES ORBITAUX )On supposera donc
connus les paramètres orbitaux a, e, i, w, W, tp et l'instant courant t. Nous devons alors calculer la position du satellite par rapport à la terre, par ses coordonnées géographiques longitude LS et latitude lS.Les perturbations orbitales ne seront pas prises en compte dans l'étude initiale, nous travaillons en képlérien, mais nous verrons que les résultats peuvent être extrapolés au cas du mouvement réel.
W* = W - lg(t) est la longitude Greenwich de la ligne des nœuds au temps t. On rappelle que lg(t) est l'heure sidérale de Greenwich, calculable par la routine heur-sid.exe ou donnée par les éphémérides du bureau des longitudes.
Nous verrons plus loin que le satellite est facilement repérable dans la base périfocale, et que nous devrons le positionner dans XgYgZg. La matrice de passage est donc nécessaire. Un calcul analogue a déjà été réalisé, dans lequel il suffit simplement de changer
W en W*.Ce qui donne en détail les matrices :
La matrice de passage cherchée est :
P = P1(W*)P2(i)P3(w)Les paramètres orbitaux sont connus a, e, i,
W , w, tp ainsi que l'instant t. Nous donnons ci-dessous l'organigramme de calcul.NOTE DE CALCUL
:L 'équation étant transcendante la meilleure méthode consiste à calculer j par itération, en partant d'une valeur quelconque jo , et d'utiliser la relation ci dessous :La convergence est assurée et assez rapide vers la solution unique.
et donc
1°) Formule explicite donnant la latitude :
Les calculs précédents sont particulièrement obtus et ne permettent pas d'appréhender la forme de la trajectoire d'un satellite.
Si on revient au repère XgYgZg, on peut écrire Zg = r sin
lS, et en revenant à la base XNY*N W, on a aussi la relationLa combinaison des 2 relations fournit une relation très importante en pratique
En effet, sur orbite basse quasi circulaire la vitesse angulaire satellite est environ 15 fois celle de la terre. Donc le satellite se déplace rapidement et en continu vers l'Est, de plus en latitude il oscille entre +i et -i. La combinaison des deux mouvements va donner à la trace, la forme approximative d'une sinusoïde.
La trace a donc l'allure ci-dessous, pour un satellite injecté à Lo=20°, lo=45°, bo=45°, sur une orbite circulaire type navette US à 280 km du sol terrestre. L'inclinaison orbitale est i = 60°, la période T= 1 h 30 mn 7 s.
On remarque alors très simplement que la trace de l' orbite i+1 se déduit de celle de l'orbite i par une translation vers l'Ouest de
DL donnée par :3°) Notion de phasage en képlérien:
En pratique certaines applications, notamment en surveillance militaire ou en imagerie spatiale, nécessitent que la trace se referme au bout d'un certain temps, de manière à survoler à nouveau le même lieu géographique de la terre.
Cette propriété s'appelle
PHASAGE DE L'ORBITE. Le temps séparant 2 survols consécutifs d'un même lieu s'appelle PERIODE DE REPETITIVITE TR.En hypothèse képlérienne, TR est un nombre entier n de période satellite TS et n
DL est congru à 0 modulo 2p. Si TT désigne la période sidérale de la terre, le phasage se traduit par :En présence de perturbations, ce qui est le cas réel, les paramètres orbitaux ont des dérives séculaires. En particulier
W et i varient, entraînant un mouvement Est-Ouest et Nord-Sud du plan orbital. La notion de phasage devient plus difficile. On convient de la définir à l'équateur au nœud ascendant.REMARQUE
: Si on ne tient compte que de la perturbation due à la non sphéricité de la terre ( perturbation due à J2 ), et si on recherche l'héliosynchronisme, c'est à dire un choix de a et i de telle manière que la ligne des nœuds dérive exactement à la vitesse angulaire moyenne du soleil autour de la terre, alors la quantité ci-dessous vaut 1 jour de 24 h.TR est la période de répétitivité, un nombre entier de jours. C'est le cas de SPOT et de HELIOS.
IV VARIANTE POUR LE CALCUL DE LA TRACE
Nous exploitons ici les résultats de
trigonométrie sphérique, qui vont permettre d'appréhender un peu mieux le calcul des points survolés par un satellite.L'application des relations de trigonométrie sphérique dans le triangle rectangle S''NS' ( ~ABC ), donne :
Moyennant les correspondances angulaires ci-dessous, on obtient :
Il est clair que l'inversion qui conduit à
DL ne pose pas de problème si q+w est entre -90° et +90°, mais peut poser problème dans le cas contraire. Il faut alors remarquer que le dessin doit être regardé depuis le nœud descendant. Le lecteur vérifiera alors l'affirmation suivante :V LOGICIEL DE SIMULATION DE TRACES :
:Vous pouvez exécuter un programme nommé SOLSTICE, récupéré , avec autorisation explicite, pour simuler les trajectoires képlériennes de satellites existants ou ceux que vous pouvez créer, avec possibilité de liaisons vers des stations de votre choix.
Par correction, je n'ai pas rapatrié le téléchargement sur ce site, vous laissant le soin d'aller le chercher sur son site propriétaire
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/educnet/orbito/solstice9x.exe ( 8 Mo compressés et 26 MO après installation )ESSAI ?
Guiziou Robert février 2002